Actionnariat populaire : les agents de la SONABEL sensibilisés sur l’APEC

Les agents de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL) ont bénéficié d’une session d’information et de sensibilisation sur l’entreprenariat communautaire, le vendredi 12 avril 2024 à Ouagadougou. A l’occasion, le Directeur Général de la SONABEL, Souleymane Ouédraogo, a souscrit à 30 parts de l’Agence pour la promotion de l’entreprenariat communautaire (APEC), soit un montant total de 300 000 F CFA.

« Chaque agent, quel qu’il soit, quelle que soit sa situation initiale, a le potentiel de créer de la richesse et restaurer une société burkinabè solidaire et intègre ». C’est en ces termes que le DG de la SONABEL, Souleymane Ouédraogo a expliqué aux agents de sa structure, le bien-fondé de la souscription à l’entreprenariat communautaire. Pour joindre l’acte à la parole, il a lui-même souscrit à 30 parts (300 000 F CFA) de l’Agence pour la promotion de l’entreprenariat communautaire (APEC) invitant ainsi les agents de la SONABEL à lui emboîter le pas. « Actuellement, notre pays traverse une situation difficile en matière de fourniture d’électricité et essentiellement c’est un secteur qui a besoin d’investissement. Et pour réaliser les investissements, il faut des ressources. Avec l’APEC, si nous arrivons à mobiliser un certain montant de ressources, nous pouvons lever plus de financement, pour accompagner de façon structurelle ce secteur », a-t-il déclaré. Pour lui, l’APEC est une initiative louable du Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, et la session d’information et de sensibilisation, a-t-il poursuivi, vise à permettre au personnel de la SONABEL de saisir les opportunités qu’offre l’entreprenariat communautaire. Cette initiative, a-t-il dit, rappelle qu’il faut compter sur ses propres ressources endogènes pour bâtir notre pays. « Nous avons organisé cette session pour permettre aux agents de la nationale de l’électricité du Burkina Faso de comprendre ce qu’est l’actionnariat populaire et surtout à souscrire massivement pour avoir des actions », a-t-il souligné.

Pour sa part, le DG de l’APEC, Karim Traoré, a précisé que la mobilisation des ressources au profit de l’engagement communautaire est réorientée vers les secteurs institutionnels. « Il est bon de vendre massivement des actions, de collecter des ressources pour investir dans les entreprises communautaires, mais il est aussi important d’expliquer le bien-fondé de la décision des autorités de la Transition de créer ce modèle d’entreprise », a-t-il affirmé. C’est dans cette logique que son agence a engagé une communication de proximité auprès du personnel des sociétés et institutions, afin d’échanger avec eux, pour qu’ils comprennent les tenants et les aboutissants de l’entreprenariat communautaire. A l’échelle de la SONABEL, a évalué Karim Traoré, si chaque agent souscrit à une part (10 000 F CFA), le montant total s’élèverait à 1 milliard F CFA. « Ça touche toutes les catégories socioprofessionnelles de notre pays, toutes les catégories sociales. A partir de 10 000 F CFA, vous pouvez déjà être actionnaire dans les grandes entreprises nationales mais vous avez la possibilité de prendre autant de parts, en fonction de vos moyens », a-t-il fait savoir. Karim Traoré a expliqué qu’à l’occasion de la première année d’existence de l’APEC, dans quelques mois, sa structure fera le bilan des souscriptions, notamment le nombre de parts vendues, de personnes mobilisées, de ressources mobilisées et des investissements en cours.